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scuderia57

Jules Bianchi

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Le regard catastrophé d'Adrian Sutil en disait long sur la violence du choc, dimanche 5 octobre, au Grand Prix du Japon. Alors que la Sauber du pilote allemand était en cours d'évacuation sur le circuit de Suzuka, la Marussia de Jules Bianchi percute sur le flanc gauche le tracteur-grue qui effectue une manœuvre. La voiture du pilote français, en perdition quelques secondes plus tôt, vient s'encastrer sous le moteur de l'engin de tractage. Inconscient, le pilote de 25 ans est emmené en ambulance vers l'hôpital de Mie Prefecture, à une quinzaine de kilomètres du circuit. Grièvement blessé à la tête, l'état du pilote est jugé « très grave mais stable», selon le responsable de la communication de la FIA, qui s'est exprimé lundi après-midi. 
Cet accident fait remonter à la surface les souvenirs d'une famille marquée par des épisodes douloureux. La famille Bianchi, originaire de Milan, quitte l'Italie en 1950. Lucien (né Luciano) et Mauro Bianchi, grand-oncle et grand-père de Jules Bianchi, partent en Belgique pour devenir mécaniciens de Johnny Claes. Une rencontre déterminante puisque le pilote belge va permettre à Lucien Bianchi d'effectuer ses premiers essais sur un circuit. Les tests sont concluants et, très vite, le novice devient une référence.

Entre 1960 et 1968, il dispute 17 Grands Prix de formule 1 et remporte les 24 Heures du Mans en 1968. Mais l'épreuve qui a fait sa renommée un an plus tôt tourne au tragique en 1969, lors des essais préliminaires. Prisonnier des flammes de son Alfa Romeo, qui percute un poteau lors des 24 Heures du Mans, le pilote meurt à 34 ans. Une disparition qui contraint son frère cadet, Mauro, à mettre un terme immédiatement sa carrière, un an après avoir frôlé la mort lors de l'épreuve mancelle.

Philippe Bianchi, fils de Mauro, n'a jamais été en mesure de reprendre le flambeau malgré sa passion pour les sports mécaniques à cause d'un sujet « longtemps resté tabou ». « Pour moi, ce fut trop compliqué parce que la famille ne voulait pas subir d'autres malheurs », expliquait le père de Jules à Corse-Matin lors du dernier Grand Prix de Monaco. Pour voir réapparaître un Bianchi au départ d'une grande course, il faudra attendre 2013, année des débuts en formule 1 de son fils, Jules, chez Marussia.

Comme l'immense majorité des pilotes de sa génération, Jules Bianchi a commencé par le karting. Monté pour la première fois sur un kart à l'âge de 3 ans et demi, c'est sur la piste que son père possède à Brignoles (Var) que le fiston fourbit ses armes. « Dès que l'école était finie, je courais pour m'installer au volant d'un kart et tourner », confiait-il au quotidien sportif L'Equipe au début de l'année.

VRAI COMPÉTITEUR
Marqué mais pas démotivé par les expériences douloureuses de sa famille, le garçon est un vrai compétiteur, conscient du danger, mais aussi conscient des progrès réalisés en matière de sécurité dans le secteur de la formule 1. « On parle de sa famille et de sa volonté de poursuivre la tradition, mais jamais de ces accidents, confiait Nicolas Todt, le manageur de Jules Bianchi à 20 Minutes en 2013. Ce n'était plus d'actualité quand je l'ai rencontré et qu'il était âgé de 15-16 ans. »

Lire l'entretien de Henri Pescarolo : « A 300 km/h, on doit admettre le risque »

Le jeune homme découvre les vraies courses automobiles en 2007 en devenant champion de France de formule Renault dès sa première saison. Une performance qui n'avait plus été réalisée depuis Alain Prost. Son manageur, Nicolas Todt, le décrit alors comme « l'un des meilleurs pilotes de sa génération ». Les promesses ne tardent pas à se concrétiser en résultats. Pilote titulaire en formule 3 puis formule 2, Jules Bianchi obtient une place de pilote d'essai en formule 1 pour Ferrari en 2011.
Pressenti pour rejoindre l'écurie Force India en 2013, c'est finalement chez les Russes de Marussia F1 Team qu'il devient pilote titulaire. Pour autant, difficile de faire parler de soi dans une écurie de bas de tableau. A force de constance, le pilote parvient néanmoins à signer quelques coups d'éclat.

En s'emparant de la 9e place du Grand Prix de Monaco, il inscrit ainsi les premiers points de sa carrière en formule 1 et, du même coup, les premiers de l'écurie Marussia. Il est également élu « Rookie of the Year » par le célèbre magazine britannique Autosport. Une progression stoppée net par l'accident survenu sur le circuit de Suzuka.

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