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bobossfr

La Formule 1 est-elle en train de perdre son trône ?

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A l'occasion d'un Spot de publicité diffusé lors du SuperBowl le 1er février (vu par 110 millions de téléspectateurs), Nissan a présenté sa nouvelle perle : la Nissan GTR LM Nismo. Il s'agit d'un bolide dont le moteur développe 550 chevaux auxquels il convient d'ajouter la puissance délivrée par un système de récupération d'énergie révolutionnaire. Contrairement aux formules 1 -que le public français ne peut plus voir depuis 7 ans maintenant-, cette voiture de course surprenante et innovante (moteur avant, pneumatiques plus gros à l'avant qu'à l'arrière) sera visible dans la Sarthe au moins de juin. Elle prendra le départ des 24 heures du Mans contre les redoutables Audi, Toyota et Porsche, toutes mues par des technologies différentes, mais aussi toutes hybrides comme elle. L'Automobile Club de l'Ouest l'a confirmé le 5 février en publiant la liste des engagés.

Les constructeurs généralistes boudent la Formule 1

Les courses d'endurance ne seraient-t-elles pas en train de prendre le pas sur la Formule 1 ? Avec l'engagement d'un nouveau constructeur généraliste, cette discipline attire à nouveau les regards (en particulier aux États Unis et en Asie où Nissan est bien implanté) et sa dimension de laboratoire technologique s'affirme de manière aujourd'hui équivalente, si ce n'est supérieure, à l'image que "véhicule" la Formule 1. Si la Formule 1 ne bénéficie plus de l'engagement que d'un seul constructeur généraliste (Mercedes,  auquel il faut ajouter Renault et Honda en qualité de motoristes), l'endurance devient le terrain d'affrontement des industries automobiles allemandes et japonaises (sans oublier Ferrari, Aston Martin ou Corvette en GT, et Honda, motoriste en LMP2).

L'endurance, moins chère et valorisant plus la marque

L'endurance et son épreuve phare, les 24 Heures du Mans, bénéficient d'une exposition médiatique plus faible que la Formule 1, mais la qualité de cette exposition est supérieure : en effet, plus que de performances pures, c'est de fiabilité dont l'acheteur d'une automobile se soucie en premier lieu. C'est pourquoi les grands constructeurs valorisent considérablement le signal qu'une victoire à l'issue d'une course de 5 000 kms peut apporter. Ils apprécient aussi de ne pas voir leurs investissements profiter au seul Bernie Ecclestone. Le budget annuel d'une écurie de Formule 1 peut dépasser 400 millions d'euros (Mercedes), mais les recettes conséquentes du spectacle de la Formule 1 (Droits TV, Merchandising, "plateau" facturé aux circuits locaux) ne sont guère partagées par l'octogénaire britannique. Le budget d'une participation au championnat du monde d'endurance est, lui, beaucoup plus faible. Audi dépenserait environ 200 millions d'euros par an (le chiffre de 242 millions de dollars a circulé dans les media spécialisés), Toyota et Nissan beaucoup moins (Toyota indiquait au début de son engagement que son budget ne devait pas dépasser le tiers de celui d'Audi...). Il faut convenir que les pilotes coûtent beaucoup moins cher en endurance qu'en Formule 1, mais leur anonymat relatif (qui explique des salaires plus modestes) n'est pas un mauvais calcul pour les constructeurs : ce que l'on retient de la Formule 1 est le nom de pilotes (Fangio, Prost, Senna, Schumacher,...), ce que l'on retient des 24 heures du Mans est le nom de marques (Porsche, Audi, Ford, Ferrari, Peugeot...) ! Enfin, entre une épreuve de Formule 1 qui se court en plein désert entre des murs de béton et des courses d'endurance qui se courent sur des "vieux" circuits mythiques (et parfois même champêtres), le capital sympathie n'est pas le même.

On m'accusera sans doute, de ne pas être très objectif dans mon discours sur les mérites comparés de la Formule 1 et des 24 heures du Mans. On ne peut, en effet, écarter une forme de bienveillance à l'égard de l'épreuve mancelle... Mais il est évident que les constructeurs automobiles font aujourd'hui preuve d'une certaine réticence à l'idée de s'engager en Formule 1. Enfin, ce billet est l'occasion de témoigner de ce que des pilotes aussi exceptionnels que Benoît Tréluyer et André Lotterer méritent, sans l'ombre d'un doute, une place équivalente à celles de Sebastian Vettel et Lewis Hamilton au Panthéon du sport automobile !

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Mon cher BOBOSS je ne peux que partager entièrement ton analyse et j'avoue que c'est un juste retour des choses qui me rejouis...

Comme je l'ai déjà écrit la F1 pour moi c'est avant tout un championnat de PILOTES pas de constructeurs et il a été crée pour ça et si cela été totalement dévoyé c'est encore plus aux grands constructeurs qu'on le doit, qu'à Bernie qui n'a fait qu'obéir lui et la FIA à leurs ordres pour son plus grand bien fait il est vrai.

Alors tant mieux que la F1 descende de son piedestal  et redevienne une discipline où seules les écuries indépendantes concourrent et comme de par hasard les budgets et tout le cirque sera divisé au moins par deux si ce n'est 10.

Par contre que LE MANS et le WEC ( avec de véritables courses d'endurance et pas des sprints de 6H) se développent pour nous offrir un spectacle de longue haleine basé autant sur la performance que la fiabilité.

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Et au moins de petits artisans peuvent venir chatouiller les grands, ce qui c'est perdu en F1 il y a des lustres!!!
Quand aux autos elles sont magnifiques aussi...

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